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La manifestation 2023

Aline Deschamps

EXPOSITION

Aline Deschamps

A LIFE AFTER KAFALA

D’origine franco-thaïlandaise née en 1991, Aline Deschamps est photographe, elle vit actuellement à Beyrouth. Elle aborde des réalités ardues avec une sensibilité artistique et une douceur qui défient les représentations communes, comme pour ses deux séries sur l’esclavage moderne au Liban et en Sierra Leone.

Passionnée de photographie depuis toujours, en 2009 elle devient ambassadrice pour l’UNICEF alors qu’elle est encore lycéenne et monte dans ce cadre sa première exposition,  intitulée Regards sur l’Enfance.

Aline Deschamps explore la question de l’identité à travers le prisme du genre, de la migration ou encore de l’héritage culturel. Elle cherche à produire des témoignages sociaux qui s’écartent de la représentation dominante de ses sujets. Dans son processus de création de ses récits visuels, il lui arrive de recourir à des technologies numériques créatives comme la réalité augmentée.

Aline Deschamps a toujours su faire de sa jeunesse une arme : pour observer le monde et ses désordres, avoir l’énergie de dénoncer et proposer une vision alternative, ou encore se faire accepter et enquêter auprès de communautés sensibles, qui vivent en partie dans la clandestinité.

Du Liban à la Sierra Leone, Aline Deschamps s’est rapprochée d’un groupe de femmes d’origines africaines et asiatiques, ex-travailleuses domestiques. Toutes ont en commun l’expérience de la kafala, qui n’est rien de moins qu’un système d’esclavage moderne. La photographe combine ambitions sociales et artistiques. Elle cherche à témoigner du parcours et de la réinsertion difficiles de ces femmes qui sont stigmatisées partout, mais ceci en produisant des portraits intimes inattendus, qui irradient de force et de beauté et au travers desquels ces femmes réaffirment la dignité que le regard des autres leur refuse.


FORMATION

Master of International Relations (La Sorbonne- Paris 1)

Master in Digital Media Arts (EPSAA). 

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Laëtitia Vançon

EXPOSITION

Laëtitia Vançon

AT THE END OF THE DAY

Laëtitia Vançon, née à Toulouse en 1979, est basée à Munich où elle travaille comme photographe indépendante. Avec ses images, elle désire transmettre des histoires complexes tout en nuances comme celles des jeunes habitant·es des îles Hébrides.

Ancienne ingénieure chimiste, en 2013 elle a laissé derrière elle une vie confortable pour se lancer dans l’aventure incertaine mais palpitante de la photographie. Celle-ci est le mode de guérison que Laëtitia Vançon a trouvé pour à se reconnecter à elle-même, à un moment où elle avait le sentiment de perdre l’essentiel de vue. Et elle s’affirme également comme une vocation. Ses clichés sont aujourd’hui publiés dans des grands magazines de la presse nationale et internationale (New York Times, GEO magazine, National Geographic, Vanity Fair…)

C’est d’abord sa sensibilité et son sens de l’altérité qui l’anime. Qu’elle s’intéresse à la vie à Odessa pendant la guerre ou à la minorité philippine et thaïlandaise dans les îles Féroé au large de l’Europe du Nord, son style est un équilibre délicat entre approche poétique et journalistique.

Pour chaque sujet qu’elle aborde, Laëtitia Vançon va au devant des rencontres. Elle cherche à s’imprégner d’histoires humaines et aussi, à travers elles, de réalités plus vastes. Le traitement photographique lui permet d’enquêter sur l’indicible, sur ce qui n’a pas de voix ou qui se dit en silence, par pudeur, par crainte, par tabou.

Laëtitia Vançon aime se saisir d’éléments évocateurs, visuellement forts et capables d’incarner les problématiques soulevées. Cela peut être un regard, une situation, l’accent sur une couleur apparaissant dans une scène… Pour elle, l’image est un moyen de nous sensibiliser, même à des enjeux qui ne nous touche pas directement. Elle fait de la photographie un outil crucial pour interroger l’être humain et définir sa place dans le monde.

La série « At the End of the Day » découle de deux années pendant lesquelles Laëtitia Vançon a parcouru les îles Hébrides, à l’extrémité nord de l’Écosse. Elle témoigne de la vie des insulaires, notamment à travers le prisme de la jeune génération dont elle a compilé les portraits.

Entre paysages splendides, manque d’horizons et sentiments de dépossession de leur île prise d’assaut par les agences de tourisme, Laëtitia Vançon observe avec une grande douceur le lien qui unit les habitant·es à leur territoire. Ses clichés ont la puissance d’incarner les dilemmes qui se jouent, entre partir et rester, couper avec ses origines ou assumer l’héritage. Des enjeux qui reflètent de grandes questions pour nos sociétés contemporaines.

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La manifestation 2023

Laurent Weyl

EXPOSITION

Laurent Weyl

PRESIDENT HOTEL

Laurent Weyl, né à Strasbourg en 1971, est photojournaliste. Il mène de nombreuses investigations en Asie, a effectué des séjours en Indonésie, en Corée du Nord, au Vietnam, au Bangladesh jusqu’aux espaces les plus reculés comme les haors.

Il axe son travail documentaire sur l’environnement, la géopolitique et le témoignage de situations humaines difficiles telle que la misère urbaine des mégapoles.
En pleine épidémie de COVID-19, il part couvrir les impacts de la crise dans des pays du Sud, avec la famine en République centrafricaine et le blocage de tout le système éducatif au Burkina Faso.

Laurent Weyl se passionne pour les dynamiques humaines et les relations qui se tissent à partir de l’expérience d’un même contexte, d’une épreuve commune ou d’un lieu. Son regard se rapproche souvent de celui de l’ethno-sociologue. Ainsi, il étudie des communautés très spécifiques : habitant·es des pourtours de la Mer d’Aral, villages de pêche dans les haors, et même l’écosystème des travailleur·ses autour de la cathédrale de Strasbourg.

De façon générale, les investigations de Laurent Weyl le conduisent au plus près des personnes, des familles et de leurs récits intimes. En effet, il est persuadé que les histoires individuelles sont les plus à même de condenser et de raconter la grande Histoire.

Récemment, le photographe a fait le voyage au Bangladesh pour suivre la situation de réfugié·es climatiques rencontré·es 17 ans plus tôt, qui avaient dû fuir leurs lieux de vie suite à de fortes inondations. Revenir sur place lui permet d’observer les évolutions sur le long terme et de tirer des constats sur l’ampleur des désordres environnementaux ainsi que la manière dont ils affectent les conditions de vie. Il remarque par exemple que le phénomène de montée des eaux empêchent de planter du riz sur certaines terres. Ces cultures sont remplacées par des élevages de poissons et crevettes qui nécessitent moins de main d’oeuvre, provoquant une diminution de l’emploi.

De 2012 à 2016, Laurent Weyl s’installe au Vietnam. Pendant cette période, il s’attache à documenter la vie d’un bâtiment à l’aura et à l’histoire fascinantes. Il raconte : « J’ai découvert cet immeuble dans les années 2000 alors que je me trouvais au Vietnam pour un sujet sur l’exode rural et la pauvreté urbaine. J’ai tout de suite pensé qu’il fallait que je revienne plus tard pour le photographier. En 2012, je me suis mis à sa recherche. J’ai eu du mal à retrouver l’adresse car Saigon est une ville gigantesque et personne ne s’était encore intéressé à ce lieu. A travers les longs couloirs, une vie s’est créée. Beaucoup de personnes vivent la porte ouverte. Ce qui me plaît avec le President Hotel, c’est qu’on y retrouve beaucoup des coutumes et modes de vie des campagnes et, d’une certaine manière, toute l’histoire du Vietnam contemporain depuis la guerre. »
Il en tire son premier livre personnel, President Hotel, publié en 2016.

Le travail de Laurent Weyl est régulièrement exposé dans les festivals de photographie (Visa, Arles, Vannes…) Il collabore également avec la presse française et internationale (Figaro Magazine, Geo Voyage, Geo France, Geo Allemagne, Flair Italie, 6 MOIS, El Pais…) et publie trois livres avec le collectif Argos, dont il fait partie depuis 2001.

PRIX ET CONCOURS

2022 – Lauréat de la Grande commande de la BNF, Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire / Visage d’une Cathédrale

2019 – Sélectionné aux rencontres du prix des Amis du Musée Albert Kahn

2014 – Lauréat du Prix documentaire VIPA dans la catégorie professionnelle 

2012 – Lauréat du Prix AFD Reporters du Développement dans la catégorie  « meilleur webdocumentaire » / Envahisseurs, soyez les bienvenus !

2007 – Finaliste du Prix de la SCAM / Mégapoles

2002 – Finaliste de la Bourse du talent / Les mineurs isolés demandeurs d’asile

2001 – Lauréat du prix Monographie Filigranes / Les Prêtres-Ouvriers

EXPOSITIONS ET PROJECTIONS SOLO

2021 – Exposition au festival 12/12 à Paris / President Hotel

2017 – Projection Visa pour l’image , un des sujets de l’année pour les 40 du Figaro Magazine / Pollution plastique en Indonésie

               – Exposition à Saïgon, Galerie Dia Project en partenariat avec l’Institut Français / President Hotel

2016 – Projection Festival Angkor Wat à Siem Reap au Cambodge / President Hotel

2015 – Exposition Festival Photo de Mer de Vannes / Le Mékong

2014 – Projection La nuit de l’année au festival photo de Arles / President Hotel

               – Projection Festival photographique Visa pour l’image 

2013 – Exposition 5eme Forum Mondial des Droits de l’Homme à Nantes / Les Mégapoles

2011 – Projection Photo-lecture avec le Centre Atlantique de la Photographie / Rétrospective

2010 – Projection Festival photographique australien FOTO FREO / Les terres inconstantes

2009 – Exposition Festival Photo Peuples & Nature de La Gacilly / Les terres inconstantes

                – Exposition Festival photo Les Boutographies à Montpellier

2008 – Projection Festival photographique Visa pour l’image, sélectionné comme sujet de l’année pour les 30 ans du Figaro magazine / Les terres inconstantes

                – Exposition Festival photographique Les promenades photographiques / Intérieur-Nuit

                 – Exposition Festival de la photo de mer de Vannes / Les terres inconstantes

                 – Exposition Médiathèque de Roanne / Les mégapoles

                 – Exposition Galerie Jour et Nuit à l’atelier parisien Valencien / La Mer d’Aral

2006 – Exposition Festival photographique Les promenades photographiques / Les mégapoles

2005 – Projection Festival photographique Visa pour l’Image / La Mer d’Aral – Kazakhstan

EXPOSITIONS COLLECTIVES PRINCIPALES

2022 – Exposition du projet du Collectif Argos AMER à l’Abbaye Saint-Savin sur 4 mois.

2022 – Exposition du projet du Collectif Argos AMER au One Ocean Summit sur un mois.

2021 – Le Collectif Argos expose son travail Empreinte au Garden By the Bay dans le cadre festival France Singapour Voilah.

2021 – Exposition du projet du Collectif Argos AMER sur les berges de Seine rive droite à Paris

2021 – Exposition du projet du Collectif Argos AMER au Congrès mondial pour la nature de l’IUCN et en gare de Marseille

2020 – Exposition « Vivre dans un monde cruel » au centre culturel 100ECS à Paris / Les réfugiés climatiques au Bengladesh et la pollution plastique des océans en Indonésie

2018 – Exposition à l’Echomusée dans le cadre du Parcours Dix-Huit à Paris / Les fantômes de Saïgon

2017 – Eau de Paris expose Empreinte du Collectif Argos pendant 6 mois au Pavillon de l’eau à Paris 16

2016 – Festival L’Œil en Seyne dédié entièrement au projet Empreinte du Collectif Argos

2015 – La Mairie de Paris expose  Empreinte du Collectif Argos, projet labélisé Cop 21  par la Mairie de Paris et l’Elysée

          – Exposition Campagne Dysturb avec la Fondation Magnum lors de la COP21 à Paris / Abu Dhabi

2014 – Exposition du projet du Collectif Argos Gueule d’Hexagone au Pavillon Carré de Baudouin à Paris

2011 – Exposition Festival Photo Peuples & Nature de La Gacilly, Projet commandé par le Conseil Général pour les 10 ans d’Argos / La forêt morbihannaise

2010 – Exposition « Making Peace », exposition itinérante pour les 100 ans du Prix Nobel de la Paix/ Bangladesh, les réfugiés Climatiques

2009 – Exposition des Réfugiés Climatiques du Collectif Argos lors de la COP15 à Copenhague sur l’initiative du gouvernement français. En partenariat avec l’ADEME, le Ministère de l’environnement, l’Ambassade de France, l’Agence Européenne de l’environnement et l’Académie des Beaux-Arts danoise.

          – Exposition itinérante et collective sur les fleuves pour La Fondation Nueva Cultura del Agua / Le conflit Israëlo-palestinien

2008 – Exposition des Réfugiés Climatiques du Collectif Argos au Parlement Européen de Bruxelles

2007 – Exposition des Réfugiés Climatiques du Collectif Argos à l’UNESCO à Paris, à l’occasion de la   remise du 4ème rapport du GIEC

Ouvrages personnels et collectifs 

Mer & océan, hors série du magazine Kaizen d’après le projet AMER du Collectif Argos – 2021

President Hotel, livre photo individuel aux Editions Sun/Sun – 2016

Réfugiés climatiques, livre du collectif Argos aux Editions In Folio (2007) , réédité en mars 2010 en France avec les Editions Carré et aux Etats-Unis avec les Editions MIT Press

Empreinte, des initiatives écologiques réussies, livre du collectif Argos aux Editions Le Chêne – 2015

Gueule d’Hexagone, livre du collectif Argos aux Editions Intervalles – 2012

Prêtre-Ouvrier, Monographie aux Editions Filigranes – 2001

 

 

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Fábio Boucinha

EXPOSITION

Fábio Boucinha

QU'EST-CE QU'ON ATTEND

Fábio Boucinha est un jeune photographe vivant à Toulouse. A 22 ans, il débute une carrière professionnelle prometteuse autour de sujets sociaux et actuels dans lesquels il s’immerge, prenant le parti de les couvrir de l’intérieur et de les incarner à travers des personnes rencontrées.

Il est né dans une ville au nord du Portugal en 1999. A 15 ans, sa famille et lui emménagent en région parisienne. Un baccalauréat professionnel dans la technologie en poche, il poursuit ses études par un BTS développement web et logiciel. Venant d’une famille modeste, la photographie le passionne depuis toujours, mais il ne pense pas qu’en faire son métier est un horizon à sa portée.

Son premier emploi dans l’informatique lui plaît mais il s’aperçoit vite qu’il lui manque l’étincelle. C’est alors qu’en 2020, il décide de tenter l’aventure et suivre son rêve. Il s’installe à Toulouse où il intègre l’école de photographie toulousaine ETPA, développe sa technique en même temps qu’il se forge une culture photographique riche et personnelle, affine ses goûts et son approche.
Il met tout en oeuvre pour atteindre son objectif et mène de fronts ses premiers projets personnels ainsi que plusieurs petits jobs pour auto-financer sa formation.

Embauché à la galerie Le Château d’eau, chaque jour il va jusqu’à se rendre une heure en avance au travail pour consulter à la bibliothèque les ouvrages de grand·es photographes. C’est aussi l’occasion pour lui de rencontrer, lors de vernissages, des photographes professionnel·les et d’échanger avec elles et eux sur leur parcours.

Débutée pendant ses études, sa série Enfants de nos quartiers, qu’il poursuit encore aujourd’hui, témoigne d’une démarche aussi attentive à la complexité des réalités sur lesquelles il se penche qu’engagée.

Y sont donnés à voir des instantanés de vie dans les quartiers périurbains de Toulouse qualifiés de « sensibles » sous jour qui ne colle pas aux clichés. Fábio Boucinha en partage les bons et mauvais moments, s’accroche avec optimisme aux premiers.

Fábio Boucinha a su dépasser la méfiance largement compréhensible des habitant·es qui l’ont vu arriver seul, sans aucun contact sur place. Il passe des journées entières avec les jeunes des quartiers de la Reynerie et du Mirail, parfois même sans son appareil. Apprend à les connaître, partage avec elles et eux des moments de complicité. Ce qui compte le plus à ses yeux est le moment vécu. Toutes les images sont prises sur le vif, en miroir du sentiment d’impatience et d’urgence omniprésent parmi leurs protagonistes sans cesse sommé·es de remettre leurs rêves à plus tard du fait des inégalités du monde social.

Fábio n’a encore jamais réalisé d’exposition ouverte au grand public et Réflexivité(s) est une toute première occasion de découvrir ses images en exclusivité.


FORMATION

2020-2022  ETPA Toulouse – école de formation aux métiers de la photographie

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