EXPOSITION

Laëtitia Vançon

AT THE END OF THE DAY

Laëtitia Vançon, née à Toulouse en 1979, est basée à Munich où elle travaille comme photographe indépendante. Avec ses images, elle désire transmettre des histoires complexes tout en nuances comme celles des jeunes habitant·es des îles Hébrides.

Ancienne ingénieure chimiste, en 2013 elle a laissé derrière elle une vie confortable pour se lancer dans l’aventure incertaine mais palpitante de la photographie. Celle-ci est le mode de guérison que Laëtitia Vançon a trouvé pour à se reconnecter à elle-même, à un moment où elle avait le sentiment de perdre l’essentiel de vue. Et elle s’affirme également comme une vocation. Ses clichés sont aujourd’hui publiés dans des grands magazines de la presse nationale et internationale (New York Times, GEO magazine, National Geographic, Vanity Fair…)

C’est d’abord sa sensibilité et son sens de l’altérité qui l’anime. Qu’elle s’intéresse à la vie à Odessa pendant la guerre ou à la minorité philippine et thaïlandaise dans les îles Féroé au large de l’Europe du Nord, son style est un équilibre délicat entre approche poétique et journalistique.

Pour chaque sujet qu’elle aborde, Laëtitia Vançon va au devant des rencontres. Elle cherche à s’imprégner d’histoires humaines et aussi, à travers elles, de réalités plus vastes. Le traitement photographique lui permet d’enquêter sur l’indicible, sur ce qui n’a pas de voix ou qui se dit en silence, par pudeur, par crainte, par tabou.

Laëtitia Vançon aime se saisir d’éléments évocateurs, visuellement forts et capables d’incarner les problématiques soulevées. Cela peut être un regard, une situation, l’accent sur une couleur apparaissant dans une scène… Pour elle, l’image est un moyen de nous sensibiliser, même à des enjeux qui ne nous touche pas directement. Elle fait de la photographie un outil crucial pour interroger l’être humain et définir sa place dans le monde.

La série « At the End of the Day » découle de deux années pendant lesquelles Laëtitia Vançon a parcouru les îles Hébrides, à l’extrémité nord de l’Écosse. Elle témoigne de la vie des insulaires, notamment à travers le prisme de la jeune génération dont elle a compilé les portraits.

Entre paysages splendides, manque d’horizons et sentiments de dépossession de leur île prise d’assaut par les agences de tourisme, Laëtitia Vançon observe avec une grande douceur le lien qui unit les habitant·es à leur territoire. Ses clichés ont la puissance d’incarner les dilemmes qui se jouent, entre partir et rester, couper avec ses origines ou assumer l’héritage. Des enjeux qui reflètent de grandes questions pour nos sociétés contemporaines.

QUELQUES PHOTOGRAPHIES