PODCAST

 

 

TOKIO radio, le podcast culturel qui vous rend accro. (Juste ce qu’il faut.)

Explorez l’inattendu.

Plongez dans la spontanéité.

Celle de l’art, du beau et des mots.

Nos invités se livrent comme jamais dans des discussions de fin de soirée et offrent leur vision du monde.

Dans l’intimité de notre studio écoutez la culture vue par les passionnés, comme si vous y étiez.

Soyez, vous aussi, nos invités privilégiés. TOKIO radio.

ÉMISSIONS

# 1 : Véronique de Viguerie - Photoreporter ou la nécessité du défi permanent

Dans cette émission, Véronique de Viguerie ↗ évoque les zones de guerre où elle se glisse pour y capter “ce qui a besoin d’être vu”, surtout quand cela bouscule nos perceptions. Car la guerre n’est pas que ce que les grands médias nous montre…

Elle raconte aussi le défi quotidien d’être photojournaliste et mère, face aux préjugés encore tenaces qu’on ne peut élever des enfants en suivant une vocation aussi exigeante.

Cet épisode est une ode aux “communautés imparfaites”, où se déploient toutes les nuances et contradictions de l’humain, où qu’il vive dans le monde.

Portrait de Véronique de Viguerie par Charles Comiti ©

#2 : Victorine Alisse - Photographe enracinée et globe trotteuse

Le travail de Victorine Alisse ↗ s’inscrit dans la lignée des écrivains-photographes voyageurs. 
 
Son approche est un hymne au monde agricole, à celles et ceux qui travaillent le vivant, quelques soient les conditions.
 
Ses premiers pas photographiques débutent à 10 ans, avec le portrait de sa grand-mère. Lorsque Victorine Alisse revient à la ferme familiale, c’est à nouveau sa grand-mère qui l’a prend par la main pour lui faire découvrir le monde paysan. La suite c’est Victorine qui vous le racontera.
 
À la fin de notre conversation, Victorine nous invite à découvrir Jérusalem, c’est ce que je ferai quelques semaines après, à la rencontre de notre troisième invité.

#3 : Didier Ben Loulou - Photographe et coloriste de l’âme

Boris Pierre est allé à la rencontre de Didier Ben Loulou ↗ , à Jérusalem.
 
Depuis plus de 40 ans le photographe déambule autour de La Méditerranée : « la matrice de tout ». Sa matrice aussi.
 
Une conversation à âme ouverte ou l’artiste confie quelques secrets d’une existence entre rencontres, poésie et nomadisme.
 
De ses errances Didier Ben Loulou ramasse quelques images. Il refuse l’enfermement, se met en retrait d’un monde trop violent, dans une forme d’exil, comme un étranger.
 
L’isolement absolu de l’artiste. Celui qui a travers son existence puise en lui l’essence nécessaire à la réalisation d’une œuvre.
 
Pour apporter avec humilité sa pierre à l’édifice de l’humanité.

#4 : Simon Johannin - Écrivain - L’incessant renouveau

L’incessant renouveau, la porosité des univers artistiques et les passerelles entre les lieux de création.
 
Simon Johannin ↗ se définit comme un créateur avant d’être écrivain nous ouvre les portes de sa pratique artistique, tous médiums confondus. 
 
En conversation avec Félicie le Dragon ↗ et Boris Pierre, il évoque, avec générosité et authenticité, l’intensité de sa vie intérieure.
 
Il confie sa fascination pour le processus de mort et de renouveau, ses allers-retours entre les univers artistiques et la question cruciale de la diversité des lieux où voir la création artistique. 
 
Une incursion toute en nuances et en profondeur dans l’imaginaire d’un jeune artiste à l’œuvre déjà iconique.

Portrait de Simon Johannin par Théo Giacometti ©

#5 : Bruno Labarbère et Félicie le Dragon

Alors que Bruno Labarbère ↗ et moi étions accoudés au bar de la Gaîté Lyrique ↗, Félicie le Dragon ↗ nous rejoint. J’avais prévu d’enregistrer avec l’un puis avec l’autre, sans doute avais-je oublié de préciser un horaire ? D’un accord unanime nous décidons de réaliser l’émission ensemble.
 
S’ensuit une discussion croisée sur les NFTs, le domaine de prédilection de Félicie. Les tabous tombent et les idées naissent. Un détour par le Metaverse, je suis largué alors que Bruno sort ses réfs.
 
Nous découvrons son passé de technicien de la photo et non sans surprise nous apprenons qu’il n’aimait pas la photographie, qu’il n’appréciait pas le Noir&Blanc non plus. 
 
Surprenant lorsque, comme moi, l’on admire la force expressive de ses noirs et de ses blancs. Son livre photographique MIZUWARI ↗ est un des plus beaux que j’ai eu le plaisir d’admirer ces deux dernières années.

#6 : Constance Nommick - L’insolente de l’armée de terre

Si elle ne présente pas son grade, impossible de savoir que cette jeune femme qui fait pétiller les couleurs est Sergent.
 
Constance est photographe dans l’armée. Une fonction à ne pas confondre avec celle de photo-reporter. Armée de son appareil, elle documente les évènements qui jalonnent la vie de la Grande Muette. Pour les archives et l’Histoire.
 
Mais son objectif ne se ferme pas là. 
 
Constance photographie les femmes. Dans un projet nommé Féminines.
 
Elles montre que les femmes de devoir, sont avant tout des femmes.
 
Le treillis oui, mais uniquement en service.
 
Si vous voulez découvrir une personnalité hors-normes, qui fait bouger les lignes au sein de l’Armée… pas à coup de développé-couché de 80kg mais à coup d’état… d’esprit.
 
Ecoutez cet épisode où elle se livre avec sincérité, pudeur et parfois un brin de malice. 

#7 : Frédérique Founès- Le goût du beau

Avez-vous connu les expositions photographiques de la  FNAC ?
 
Même si vous y alliez pour un livre ou un CD vous pouviez découvrir de talentueux photographes. Mon invité, Frédérique Founès ↗, nous raconte cette époque fabuleuse, aux côtés de Laura Serani.
 
L’âge d’or de la photographie, les commandes tombent encore, les éditeurs comme Robert Delpire et Xavier Barral tracent des chemins que nombreux emprunteront ensuite.
 
À travers l’histoire de Frédérique, découvrez comment le monde de la photographie a évolué ces 30 dernières années.
 
Frédérique Founès, une femme de notre temps.

#8 : Guy Birenbaum - L’homme aux Mille vies

Les histoires de Guy Birenbaum ↗ sont une ode à l’existence. 
 
De l’enseignement en science politique à la direction de Europe 1 et de l’écriture à l’édition, sa liberté de ton ne connaît pas de frontières : Avec Guy on nomme ce qui mérite d’être nommé.
 
À coup de tendresse, d’humour et de générosité, ces 40 minutes en sa compagnie passent à la vitesse de l’éclair et vous emplissent de joie. Sans manquer de vous faire rire aux larmes en écoutant l’histoire de la carpe aux yeux bleus de Rywka « 1 », sa grand-mère.
 
Les « histoires vraies » de Guy Birenbaum se dégustent comme un cône 3 boules au soleil de Trouville s/Mer !
 
Et puis, s’il vous venait l’idée de vous baigner dans la Manche, attendez que l’eau monte. 
 
Guy nous recommande les livres de Bastien François, Retrouver Estelle Moufflarge, chez Gallimard et Delphine Schwartzbrod,  Les blessures vagabondes, aux Éditions Braquage.
 
Toujours chez Braquage ↗, Maison indépendante depuis 2014, ne manquez pas Toutes les histoires sont vraies.

#9 : Pierre Mastalski - Le pirate

Un jour, Pierre Mastalski ↗ décide de traverser l’Atlantique à la rame, en solitaire et sans assistance. 
 
Comme beaucoup d’entre nous, il a un job, une famille et des responsabilités. 4000 mètres de profondeur sous son séant… Bof ! Pierre est plutôt un terrien.
 
Dans cette histoire qui vous est contée, nul syndrome de Peter Pan ou de pouvoir à la Fée Clochette.
 
Un jour, Pierre décide d’oser. Oser l’aventure avec un grand A, comme Audace.
 
Prenez une grande inspiration, plongez dans le grand bleu et découvrez pourquoi les dorades coryphènes peuvent devenir vos meilleures amies. Enfin, seulement si vous décidez de traverser l’océan ! 
 
Ou peut-être que vous découvrirez en vous une âme de pirate ?
 

#10 - Kourtney Roy - Chasseuse de monstres

Aussi givrée que l’hiver de son pays natal, Kourtney Roy ↗ se crée une vie en format long métrage. 
 
Des forêts de l’Ontario aux plages de Rimini, la photographe et réalisatrice navigue entre fiction et autofiction. 
 
L’artiste s’affranchit des convenances, théâtralise son imaginaire fantasmatique et ne s’interdit rien pour libérer la galerie de personnages invraisemblables qui peuplent son esprit.
 
Souvent qualifiée d’étrange, y compris par elle-même (« étrangité » c’est presque pareil), Kourtney perçoit pourtant ce qui nous échappe et s’amuse de créer une gène. Que l’on évoque un univers singulier, bizarre, fantasque, fantaisiste,…l’image ne serait que la face visible de sa pensée.
 
Et si vous pensiez que Kourtney est folle, détrompez vous,….. « L’unique différence entre un fou et moi, c’est que moi je ne suis pas fou » disait Dali. D’apparence trompeuse, Kourtney Roy n’est autre qu’un génie, le génie de son monde.
 
Peu importe le monstre, pourvu qu’il y ait du sp*rme ! 

#11 : Jean-François Spricigo - Humain enthousiaste

La vie revêt bien des formes, diverses et subjectivées, dont elle irrigue et anime les êtres qui en peuplent la terre, sans jamais la saisir. Elle est libre. L’inattendu advient en dehors de toute expression de désir. La vie n’attend aucun homme pour le façonner à sa convenance, ni plus qu’elle n’en désire un autre pour lui ravir son existence. De cet arrachement, dont naissent et meurent les êtres, subsiste l’évanescence.
Jean-François Spricigo ↗ en capture quelques bribes. Et de cet élément composite créé la matière de son langage. En outre, le désir dépossède celui qui s’avise de l’appréhender, proie irrésistible de l’illusion. L’humilité se substitue à l’audace. Rencontrer sa propre vulnérabilité, disséquer ses truismes, sentir la perméabilité du monde habité. Renoncer. Puis, commencer.
Jean-François Spricigo découvre l’altérité sous les traits d’un chien qui lui enseigne la voie de la non dualité. Sortir de l’adversité. Regarder autrement. Lucidité et sagacité à l’affûtage. Entrevoir les aspérités de l’esprit domestiqué, s’enquérir de la nature, la plus sauvage, intime, indomptable et précaire. Du mouvement jaillit une conscience de la sensorialité, de ses agrégats une réminiscence de l’animalité.
L’impression photographique de son expansion cinétique fige l’éphémère, le fugace, en une image projetée, trahissant dès lors l’imaginaire qui l’avait anticipé. La vision réduite à la vacuité. Comme le silence emplit l’écriture de ses mots volubiles, reliefs de la pensée qui réfléchit la vie et la mort. Le théâtre où se joue l’expérience transformatrice en unités de lieu et de temps. Précisément pour tenter de contenir ce qui est en train de nous échapper.
Alors, laisser être. Se déprendre de soi. Par un clignement de paupière, goûter le souffle du vivant.
 
Texte écrit par Géraldine Tachat ↗ en août 2024 pour TOKIO radio.

#12 : Agathe Catel - Dévoreuse de langages

Sa voix vous happe dès la première note, retient votre souffle et fige un instant que vous désireriez éternel. Dans une mélodie envoûtante, elle égrène ses mots avec délicatesse et irrésistiblement, séduit votre âme.
 
Éprise de sensations vibrantes, Agathe explore ses nombreux talents avec la même munificence que les arts du cirque, ce berceau du partage pourtant tant désavoué.
 
Il en faut de la vaillance et de l’abnégation pour se frayer un chemin dans le monde de l’art, et plus encore pour une artiste multiste. Agathe ne manque pourtant pas d’ardeur, ni d’audace. Elle alterne entre la piste et les coulisses, entre son regard sensible et ses mélopées vertigineuses.
 
La générosité de Agathe Catel ↗ n’a de frontières que les contours de son cœur.

#13 : Robin Cerutti - Photographe en liberté

Des rencontres comme je les aime, inattendues, spontanées et riches d’enseignements. Invité par la galerie Le Vaillant ↗, je rencontre Robin Cerutti ↗, franco-canadien fraîchement arrivé de Montréal quelques heures plus tôt. Je ne sais rien de lui, on discute autour d’un café frappé, j’installe mes micros et on démarre notre conversation.
 
Robin débute par une carrière de scientifique, enchaine avec un job dans une prestigieuse multinationale à New-York. Personne ne l’encouragera à tout lâcher pour se lancer dans le monde artistique, et pourtant, la photographie deviendra son médium de prédilection.
 
Il se confronte au réel, observe ses contemporains et dirige progressivement son travail vers l’épineuse question de l’identité. 
 
L’artiste se détourne des codes et des tendances. Pour Robin Cerutti l’œuvre d’art ne tombe pas non plus du ciel subitement tel un rayon de la grâce. Il ne cesse de produire, son regard aiguisé et exercé rejette, choisit, combine petit à petit selon son imagination.
 
Enregistré à Arles lors des rencontres photographique.

#14 : Étienne Racine - La photo et le territoire

Etienne Racine ↗ a vécu 6 ans sans port d’attache et sans clés.
 
Et si c’était ça le secret de son succès ? Se défaire de tout ce que l’on a appris pour créer et partager l’art.
 
Sans clés, Étienne a ouvert tant d’autres portes dont celle de la communauté des graffeurs qui ont accueilli à bras ouverts ses collages.
 
Il s’affranchit de la narration pour explorer l’extraterritorialité de la photo. Elle s’affiche alors sans vergogne sur les murs extravertis des villes.
 
Une semi clandestinité, une nouvelle clé à nos trousseaux, lui est déjà reparti explorer ailleurs.