Projection Printemps Birman

Avec Isabelle Ha Eav et Mayco Naing

Vendredi 15 juillet 2022 à 16h00

Auditorium de la Fruitière Numérique à Lourmarin

© Printemps Birman

Isabelle Ha Eav et Mayco Naing travaillent ensemble depuis 2015, au sein du Yangon Photo Festival. Elles dirigent la collection Bones will crow chez Héliotropismes, maison d’édition marseillaise au sein de laquelle elles ont publiés le recueil Printemps Birman, en février 2022

Au delà de leur exposition et de l’ouvrage Printemps Birman, Isabelle et Mayco nous raconteront pourquoi et comment les artistes furent les premiers à contester dans la rue face à la junte militaire, à travers une projection dans l’auditorium de la Fruitière numérique.
 
Printemps Birman présente 14 poètes birmans et rohingyas et 6 photographes, tous exilés, emprisonnés ou assassinés par les militaires depuis le coup d’État de février 2021. Leurs oeuvres sont des témoignages traversés d’étonnement, de colère et de détermination.
Préfacé par la romancière Wendy Law-Yone et dirigé par Mayco Naing et Isabelle Ha Eav, cet ouvrage entend donner voix aux poètes et photographes qui participent ou ont participé au mouvement de résistance civile connu comme «Myanmar Spring», sévèrement réprimé par la Junte au pouvoir.
 
1er février 2021 : un coup d’État au Myanmar renverse le régime de Aung San Suu Kyi. L’armée prend le pouvoir et un mouvement de résistance civile déploie rapidement des actions. La junte réagit par la violence. Selon une ONG locale, début novembre 2021, plus de 1250 civils ont été tués et près de 7300 personnes sont en détention. Des tueries de masse, de nombreux cas de torture, des viols, des exécutions extrajudiciaires ont été rapportés, alors que l’armée de la Junte birmane continue de commettre des atrocités à grande échelle.
 
Un an de répression n’a pas réussi à mettre à bas les espoirs de liberté en Birmanie. Les manifestations en réaction au coup d’État du 1er février 2021, et auxquelles les militaires ont répondu par la violence, se sont changées en guérilla aux quatre coins du pays. Un an qui a vu fleurir des voix de résistance, leurs auteurs parfois aussitôt fauchés par le régime.
 
Le rôle de l’artiste est celui d’un soldat de la révolution. Diego Rivera