Portrait Edouard Elias

EXPOSITION

Édouard Élias

S.O.S. AQUARIUS

Édouard Elias est un journaliste et photographe français, né le 29 juin 1991 à Nîmes, il témoigne des crises sociales et humanitaires à travers le monde : guerres, exodes, répression, pauvreté.

D’un père égyptien et d’une mère française, Édouard Elias a vécu dix ans en Égypte à Charm el-Cheikh. En 2009, il revient en France pour entamer des études de commerce, il vit chez ses grands-parents qui lui font « regarder des documentaires sur Arte. »

Il se tourne finalement vers la photographie qu’il étudie à l’École de Condé à Nancy, et se passionne pour la photographie de guerre, inspiré par Yuri Kozyrev, un reporter de guerre russe connu pour ses reportages en Tchétchénie et en Irak.

Encore étudiant et sans aucune commande en poche, il part en août 2012 pour un reportage dans les camps de réfugiés syriens en Turquie, puis en Syrie. À son retour, il montre ses photos sur l’offensive des rebelles à Alep à des photographes rencontrés au festival Visa pour l’image à Perpignan. L’agence Getty le recrute et publie son reportage sur  Le Martyre d’Alep dans Paris Match, Der Spiegel et le Sunday Times. Il décide alors d’arrêter ses études.

Le 6 juin 2013, alors qu’il se trouve au nord d’Alep pour son quatrième reportage, Édouard Elias est pris en otage par l’Etat Islamique avec Didier François, grand reporter à Europe 1. Il sera libéré en avril 2014 après onze mois de captivité.

Il couvre ensuite pour les plus grands médias nationaux différents lieux de crise et de combats. En mars 2016, il fait une immersion dans les sauvetages de réfugiés en Méditerranée, en embarquant sur l’Aquarius, un bateau humanitaire affrété par l’Organisation non gouvernementale SOS Méditerranée, pour secourir les migrants naufragés en mer.

Il traite également de la fuite de populations civiles autour du lac Tchad lors des exactions de Boko Haram, de l’hôpital du docteur Mukwege (prix Nobel de la paix 2018 en république Démocratique du Congo), des centres éducatifs fermés pour jeunes délinquants en France. Et dernièrement, il a réalisé un travail sur deux tranchées ennemies, face à face, dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine.

Autant préoccupé par le récit recueilli auprès du sujet que par la perception de celui-ci par le public, il explore tous les procédés lui permettant de créer un lien autre que simplement informatif autour de ses histoires.

Son approche se dirige vers une méthodologie lente, où l’intimité avec son sujet crée une pratique immersive de sa photographie, au plus proche des histoires afin de ne pas témoigner seulement d’un contexte mais aussi d’émotions.

Depuis 2016 il collabore avec Fanny Boucher, maitre d’art en héliogravure. Ainsi, munis de presses taille-douce, ils sillonnent la France autour de projets éducatifs auprès des jeunes générations.

Ses images ont été exposées entre autres au Centre National des Arts et Métiers, à la Mairie de Paris, au site du Pont du Gard, au festival des libertés à Bruxelles et au Musée National de Chine à Pékin. Elles ont également été accueillies à la galerie Polka à Paris, au Grand Palais, à la Fondation Michelangelo à Venise ainsi qu’à la London Craft Week.

Son travail sur la Légion étrangère ainsi que son sujet sur la guerre de tranchées en Ukraine ont été acquis par le Musée de l’Armée des Invalides pour leur fond photographique.

Pour son travail, Édouard a reçu le Prix visa d’or Remi Ochlik à Visa Pour L’image, ainsi que le prix Sergent Vermeille, qui récompense des photographes civils et militaires, partis en mission avec l’armée française.

Il a également été reçu au World Press Photo Masterclass, et a été sélectionné trois fois au prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, qui rend hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour permettre d’accéder à une information libre.

 

Édouard Elias est représenté par la galerie Polka.


Expositions

2015  Opération Sangaris en Centrafrique, Visa pour l’image, Perpignan.

2016  Les Boat-People de la Grande Bleue, Prix Bayeux-Calvados.

2017  Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours, Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides, Paris.

2019  Memoriam, galerie Polka, Paris

2020  Vertiges des jours, exposition collective, galerie Polka, Paris

2022  Exils – Photographier pour ne pas oublier, musée d’art et d’histoire Paul Eluard, Saint-Denis, du 20 avril au 15 mai 2022

Prix et récompenses

2015  Prix Rémi Ochlik de la ville de Perpignan, pour son reportage réalisé au sein d’un régiment de la Légion étrangère en Centrafrique.

2016  Prix sergent Sébastien Vermeille15.

Collections publiques

Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides, Paris : Opération Sangaris, République Centrafricaine, 2015 / Donbass, 2017-2018.

Musée français de la photographie, Bièvres

QUELQUES PHOTOGRAPHIES