Communiqué de presse 2023

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LAURENT WEYL, né à Strasbourg en 1971, axe son travail documentaire sur l’Asie, la géopolitique et des situations humaines difficiles telles que la misère urbaine des mégapoles. Depuis 2001, il est membre du collectif Argos. Ses investigations le poussent au plus près des personnes, des familles et de leurs parcours personnels, persuadé que les histoires particulières sont les plus à même de condenser et raconter la grande histoire. Récemment, Laurent a fait le voyage au Bangladesh pour suivre la situation de réfugié·es climatiques qu’il avait rencontré 17 ans plus tôt. De 2012 à 2016, il vit et travaille au Vietnam et documente ce qui deviendra President Hotel, le livre réalisé en commun avec Sabrina Rouillé. L’ouvrage tient son nom d’un imposant bâtiment construit par l’armée américaine dans les années 70 à Hô Chi Minh, véritable ville dans la ville, tombé en désuétude. Concerné par un projet de rénovation urbaine, il était devenu une question sensible. PRESIDENT HOTEL «  J’ai découvert cet immeuble dans les années 2000 alors que je me trouvais au Vietnam pour un sujet sur l’exode rural et la pauvreté urbaine. Le bâtiment était incroyable. J’ai tout de suite pensé qu’il fallait que je revienne plus tard pour le photographier. En 2012, je me suis mis à sa recherche. J’ai eu du mal à retrouver l’adresse car Saigon est une ville gigantesque et personne ne s’était encore intéressé à ce lieu. A travers les longs couloirs, une vie s’est créée. Beaucoup de personnes vivent la porte ouverte. Ce qui me plaît avec le President Hotel, c’est qu’on y retrouve beaucoup des coutumes et modes de vie des campagnes et, d’une certaine manière, toute l’histoire du Vietnam contemporain depuis la guerre. » Sabrina Rouillé a vécu de 2010 à 2018 au Vietnam où elle travaillait en tant que journaliste indépendante. Elle a écrit les textes du livre President Hotel, fruit de ses rencontres avec différentes personnes qui vivaient dans l’immeuble avant qu’elles ne soient relogées ailleurs et l’immeuble détruit. Sabrina constate qu’à l’étranger on s’intéresse finalement peu au Vietnam et sa population. Pour elle, c’était l’occasion de parler de cette culture qu’est la culture vietnamienne, de comment on y vit… President Hotel est paru aux éditions sun/sun en 2016.
Laurent Weyl
LOUIS WITTER a eu son premier appareil à 10 ans comme remède à l’ennui. Son père était militaire, ce qui contraint la famille à déménager souvent. Dès lors, difficile pour lui de se faire des amis. Photoreporter, depuis 2015 il couvre des manifestations politiques, initialement celles du GUD qu’il a pu suivre grâce à des contacts au sein des réseaux d’extrême-droite, et celles du mariage pour tous. Il a aussi travaillé comme correspondant au Maroc, puis sur le Kurdistan, la ZAD de Sivens et les FARC pour différents médias (Libération, The Times, L'Obs, Le Huffington Post, Vice France…) En avril 2019, il est arrêté aux Comores avec un collègue journaliste et libéré après la mobilisation de Reporters sans frontières. L’exil, ses causes et conséquences sont un sujet qui le porte particulièrement. Sa propre famille a une histoire forte liée à l’exode. CALAIS LONDON CALLING Louis se rend régulièrement à Calais depuis 2016 pour documenter la vie quotidienne des exilés et les difficultés qu’ils rencontrent. « L’accès à la nourriture et à l’eau sont une lutte de tous les instants. » Malgré une fabrique de l’indifférence alimentée par les discours des politiciens, sur place il rend aussi compte des liens qui se tissent : réseaux associatifs et solidaires, amitiés… C’est un travail qui s’étale sur plusieurs années et dont il retient «  le côté routinier de la frontière, avec une violence quotidienne qui ne fait qu’empirer. » Halina Cumft-Niementowska Pobog est l’arrière-grand mère de Louis Witter. D’origine polonaise, née en 1919, elle a dû fuir son pays natal en 1942. Lors de son exil de la Pologne vers la Russie puis l’Iran, elle a écrit des poèmes longtemps gardés dans un coffre secret par la grand-mère du photographe, troublants de résonance avec le travail documentaire de celui-ci. Ce sont certains de ces poèmes qui feront échos aux photographies de Louis.
Louis Witter
FÁBIO BOUCINHA, tout juste 22 ans, a grandi au nord du Portugal avant d’emménager avec sa famille en région parisienne. Dans son premier métier, l’informatique, il s’aperçoit vite qu’il lui manque l’étincelle. En 2020, il décide de suivre son rêve de devenir photographe et s’installe à Toulouse où il intègre une école spécialisée. Il met alors tout en oeuvre pour atteindre son objectif et mène de fronts plusieurs petits jobs. Embauché à la galerie Le Château d’eau, chaque jour il va jusqu’à se rendre une heure en avance au travail pour consulter les livres de grand·es photographes. Fabio n’a encore jamais montré son travail, exposer à Réflexivité(s) sera une première. Il présente une sélection tirée de son projet au long cours Enfants de nos quartiers. Y sont donnés à voir des instantanés de vie dans les quartiers périurbains de Toulouse qualifiés de « sensibles » sous jour qui ne colle pas aux clichés. Fábio en partage les bons et mauvais moments et s’accroche avec optimisme aux premiers. ENFANTS DE NOS QUARTIERS « J’avais depuis longtemps envie de faire ce sujet mais sans aucun contact sur place pour démarrer. J’arrive seul avec mon appareil photo en main. Au début c’était compliqué car parmi les habitants de ces quartiers il y a une grande méfiance envers les médias qui sont pour eux ceux qui les dénigrent et contribuent à renforcer les disparités déjà ancrées. » Fábio passe des journées entières avec les jeunes des quartiers de la Reynerie et du Mirail, parfois même sans son appareil. Ce qui compte c’est le moment vécu. Toutes les images sont prises sur le vif, traduisant aussi un sentiment d’impatience et d’urgence omniprésent parmi les protagonistes sans cesse sommé·es de remettre leurs rêves à plus tard. Luna Moriceau est la petite amie de Fábio, elle a vu naître la série Enfants de nos quartiers. Accompagnant régulièrement les projets de Fábio par des textes, elle a cette fois-ci voulu « raconter l’histoire de ces jeunes, celle qui donnera envie au public de passer du temps devant les photos et de comprendre les sentiments et fragments de vie exposés ».
Fabio Boucinha
LAËTITIA VANÇON, est née en 1979. Elle travaille comme photographe indépendante basée à Munich. Ancienne ingénieure chimiste, elle a abandonné une vie confortable pour se lancer dans cette aventure qui s’affirmera comme vocation. Elle est aujourd’hui publiée par de nombreux titres (New York Times, GEO magazine, National Geographic, Vanity Fair…) Son style mêle approche poétique et journalistique. Quand elle couvre un sujet, sa démarche consiste à se rapprocher de personnes et à se saisir d’éléments évocateurs, visuellement forts pour raconter une histoire. Pour elle, l’image est un moyen de nous sensibiliser, y compris à ce qui ne nous touche pas directement, tout en donnant de l’espace à chacun pour l’intégrer à son propre récit. Elle fait de la photographie un outil crucial pour interroger l’être humain, ainsi que pour définir son identité et sa place dans le monde. AT THE END OF THE DAY Les Hébrides extérieures sont un chapelet d'îles situé à l’extrémité nord de l’Écosse. Pendant plus de deux ans, Laëtitia les a parcourues avec son appareil pour aller à la rencontre de la jeune génération qui y vit. Entre paysages splendides, manque d’horizons et sentiments de dépossession de leur île prise d’assaut par les agences de tourisme, Laëtitia observe avec une grande douceur le lien qui unit les habitant·es à leur territoire. Kevin MacNeil est un écrivain, natif de l’île de Lewis mais qui a émigré en Ecosse. À la lecture de son roman The Stornoway Way, qui évoque une terre de désolation, Laëtitia décide d’aller voir de ses yeux et dans son objectif la réalité sur place. Son texte poignant, écrit comme un mini-roman, évoque ce qui l’a séparé de son île et comment une étrangère, photographe, a réussi à le faire renouer avec son histoire d’amour pour son île natale.
Laëtitia Vançon
D’origine franco-thaïlandaise née en 1991, ALINE DESCHAMPS vit actuellement à Beyrouth. Passionnée de photographie depuis toujours, en 2009 elle devient ambassadrice pour l’UNICEF alors qu’elle est encore au lycée et monte dans ce cadre sa première exposition, Regards sur l’Enfance. Aline explore la question de l’identité à travers le genre, la migration et l’héritage culturel. Elle cherche à produire des témoignages sociaux et à remettre en question la représentation dominante de ses sujets. Dans le processus de création de ses récits visuels, il lui arrive de recourir à des technologies numériques créatives comme la réalité augmentée. Aline a toujours su faire de sa jeunesse une arme : pour observer le monde et ses désordres, avoir l’énergie de dénoncer et proposer une vision alternative, ou encore se faire accepter et enquêter auprès de communautés sensibles, qui vivent en partie dans la clandestinité. A LIFE AFTER KAFALA Du Liban à la Sierra Leone, Aline s’est rapprochée d’un groupe de femmes d’origines africaines et asiatiques, anciennes travailleuses domestiques. Toutes ont en commun l’expérience de la kafala, système d’esclavage moderne. La photographe combine ambitions sociales et artistiques. Elle cherche à témoigner du parcours et de la réinsertion difficiles de ces femmes qui sont stigmatisées partout, mais ceci en produisant des portraits intimes inattendus, qui irradient de force et de beauté et au travers desquels ces femmes réaffirment la dignité que le regard des autres leur refuse. La photographe a rencontré lisa luxx à Beyrouth où elle vit une partie de l’année. Écrivaine, essayiste et activiste féministe d’origine syrienne et anglaise, lisa luxx connaît la kafala et avait donc la sensibilité idéale pour accompagner par ses mots le travail d’Aline.
Aline Deschamps
ALEX KEMMAN, né en 1988, est néerlandais, il vit à Istanbul. Il a travaillé en Amérique Latine, en Europe et au Moyen-Orient. Anthropologue et criminologue de formation, il s'attache à révéler les processus invisibles et sous-jacents du pouvoir. Ses projets à long terme portent sur les questions de développement, la politique de l'eau, les droits de l'homme et l’écologie. Désireux de rendre sensibles des phénomènes complexes qui peuvent nous sembler abstraits, il a compris que son appareil photo pouvait être un atout à sa recherche. Récemment, il a lancé le projet Green Veins qui identifie et étudie les écocorridors à travers l'Europe. Il prévoit de travailler de plus en plus sur ce sujet dans les années à venir car, avec l'intensification de la crise climatique, la mobilité des animaux et des espèces végétales devient un phénomène de plus en plus urgent. ONLY THE BIRDS STILL CROSS Alex nous conduit jusqu’à la Strandzha au coeur de l’un des derniers territoires sauvages d’Europe, à la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, aux portes de l’Union Européenne. Endroit fascinant, ce pont écologique crucial se trouve aujourd’hui perturbé par l’édification de plus de 2000 km de barrières. En suivant sa méthode de criminologie verte, Alex piste l'effet des frontières et des mesures de sécurité sur la flore et de la faune et sonne l’alerte : « Les clôtures n’arrêtent pas les humains, mais elles arrêtent les animaux ». Un itinéraire photographique entre découverte d’un territoire grandiose et sentiment trompeur de nature préservée qui nous apprend à voir plus loin que nos évidences perceptives.
Alex Kemman
dossier-presse-manifestation-photographique-reflexivites-2023 : présentation des 12 expositions : dolores marat, alain keler et isabelle liv, hans silvester, estelle lagarde, bettina pittaluga, laurent weyl, louis witter, fabio boucinha, laetitia vançon, aline deschamps, alex kemman,
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dossier-presse-manifestation-photographique-reflexivites-2023 : présentation des 12 expositions : dolores marat, alain keler et isabelle liv, hans silvester, estelle lagarde, bettina pittaluga, laurent weyl, louis witter, fabio boucinha, laetitia vançon, aline deschamps, alex kemman, nos partenaires :la fruitière numérique, commune de lourmarin, initial labo, credit agricole, kulte, gmgp, domaine de fontenille, rsf, like, la rumeur des crètes, carrosserie le fiacre Dès le début, nous travaillons dans une démarche et un esprit collectif, avec l’idée de réunir une grande famille autour d’une passion commune. Que ce soit par la photographie, la poésie ou encore le documentaire et le journalisme, nous construisons un projet à impact social bénéfique. Penser Réflexivité(s) comme un confluent, c’est souligner sa dimension de rencontres, de liens et de collaborations. Cela renvoie à la pluralité des acteur·ices, artistes et champs artistiques mobilisé·es, ce qui inclut aussi nos partenaires avec qui se nouent des relations privilégiées. Réflexivité(s) est encore une jeune manifestation, certes forte d’une première édition très réussie et d’un réseau qui grandit dans et par delà le monde de la photographie – pour preuve, l’édition augmentée 2023 qui se prépare. Qu’il s’agisse d’expositions, de livres, de projections, de spectacles où de conférences : nos actions ne peuvent exister que grâce aux soutiens qu’elles reçoivent, et en premier lieu par la participation du public. Nous prospectons de nouvelles opportunités de partenariats afin de renforcer notre visibilité, d’assurer la pérennité de la manifestation et surtout, de rémunérer dignement les artistes. DEVENIR PARTENAIRE, C’EST CONSTRUIRE UNE HISTOIRE ENSEMBLE. Réflexivité(s) s’inscrit dans un cycle de partage de valeurs, de convergence de visions avec des mécènes, fondations, entreprises, institutions et structures qui ont envie de s’impliquer dans un projet culturel à vocation humaine. Depuis 2022 nous avons le plaisir de sceller des partenariats collaboratifs, avec la commune de Lourmarin, la Fruitière numérique, Initial Labo et plus récemment avec la Fondation Crédit Agricole, la commune de Vaugines ou encore Reporters sans frontières. Nous en espérons d’autres, toujours plus créatifs et pérennes. A tou·tes celles et ceux qui croient, comme nous, que l'art contribue à nous rassembler, à nous émouvoir, à nous questionner, à éveiller nos consciences, en bref, à rendre ce monde meilleur : Rejoignez l’aventure Réflexivité(s) !
dossier-presse-manifestation-photographique-reflexivites-2023 : présentation des 12 expositions les partenaires de reflexivites